Les communiqués de presse

18/03/06 Prévention contre l’homophobie dans un lycée de Montpellier
24/02/06 Le Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH)
                
référencé dans l’annuaire associatif de l’ONAC de l'hérault
23/02/06 Après une tentative avortée à Marseillan (34),
                 les premiers pacsés homosexuels de France se marient en Belgique
.
21/02/06 La droite améliore le PACS au forceps pour éluder le débat
                 sur l’ouverture du mariage aux couples homosexuels

20/02/06 L’UMP Sciences Politiques Bordeaux amalgame homosexualité et pédophilie
06/02/06 Les associations LGBT et de lutte contre le VIH reconnues
                 par la Région Languedoc-Roussillon

06/02/06 Proviseur de Mende : le Ministre de l'Education Nationale
                 transforme la révocation en suspension temporaire.

25/01/06 La Mission Parlementaire sur la famille fait des propositions sans intérêt.
25/01/06 Jacques Godfrain, Député-Maire UMP de Millau (Aveyron) présente
                 des vœux contre l’ouverture du mariage aux couples homosexuels.

24/01/06 Christian Vanneste, député UMP du Nord, condamné pour des injures homophobes.
20/01/06 Raymond COUDERC et Jean-Jacques DELMAS sortent de la clandestinité.
20/01/06 Recours gracieux au ministre du proviseur révoqué.
19/01/06 Résolution (RC-B6-0025/2006) sur l’homophobie en Europe
18/01/06 Révocation d’un proviseur par le Ministère de l’Education Nationale
13/01/06 Réaction à l'entente parlementaire pour la "défense du droit fondamental de l’enfant"

  > archives 2005
> archives 2002/2004

 

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18/03/06
  Prévention contre l’homophobie dans un lycée de Montpellier :
le Collectif contre l’homophobie invité à animer une série de rencontres

Il y a quelques semaines, nous étions sollicités par une membre de l'équipe pédagogique pour une intervention auprès d’une classe du Lycée d'Enseignement Professionnel (LEP) Pierre Mendés France.
D’autres élèves et enseignants du lycée ayant eu connaissance de ce projet, ils lui ont fait part de leur intérêt pour une telle intervention.
Au final, ce sont 6 classes (CAP, BEP, BAC PRO) de 3 filières (Carrosserie, Mécanique et Vente) auxquelles seront proposées une module de 2h ; ces rencontres auront lieu entre le 21 et le 27 mars 2006.
Ces interventions ayant lieu pendant la semaine d’éducation contre les discriminations, le Collectif contre l’homophobie a invité un(e) militant(e) d’associations partenaires (Planning Familial et Ligue des Droits de l’Homme ou MRAP) à participer à ces rencontres.
Cela permettra d’aborder les discriminations de façon transversale et égalitaire, ce qui aura pour mérite de remettre en cause une hiérarchisation récurrente selon que les discriminations sont racistes, sexistes ou homophobes.

Hussein Bourgi, le Président

 


24/02/06
  Le Mémorial de la Déportation Homosexuelle (MDH) référencé dans l’annuaire associatif
de l’ONAC (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre) de l’Hérault.

Depuis 2001, le Collectif contre l’homophobie, en qualité de Délégation Régionale du MDH en Languedoc-Roussillon, agit localement et nationalement pour obtenir la reconnaissance pleine et entière de la déportation pour homosexualité pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Cette revendication passe notamment par la citation des homosexuels au même titre que les autres victimes pendant les discours prononcés à l’occasion des cérémonies officielles commémorant la Journée Nationale du Souvenir de la Déportation.
En 5 ans, notre présence aux cérémonies montpelliéraines a connu des sorts divers : de l’exclusion par la Préfecture, en passant par le maintien à distance par des policiers, jusqu’à un début d’acceptation par ces mêmes autorités.
Depuis 2002 les élus locaux ont pris l’habitude de participer à notre cérémonie complémentaire au cours de laquelle une allocution est prononcée et une gerbe déposée. Certains déportés et anciens combattants assistent également, à titre personnel, à notre cérémonie.
En 2005, nous avons réussi pour la première fois à nouer des relations avec les services départementaux de l’ONAC. Ceux-ci nous avaient adressé une invitation aux cérémonies commémorant la Journée Nationale du Souvenir de la Déportation.
En novembre 2005, l’ONAC 34 nous adressait une invitation à une journée consacrée à la mémoire qui eut lieu le jeudi 10 novembre 2005 en fin de matinée au Monument aux Morts situé dans la caserne de l'EAI (Ecole d'Application de l'Infanterie) de Montpellier. Cette journée était organisée par l'ONAC 34 en partenariat avec l'Armée, le Rectorat, l'Inspection d'Académie, le Conseil Général de l'Hérault, la Mairie de Montpellier et le monde combattant. Nous avions vécu cette invitation comme la reconnaissance de notre engagement, ancien et parfois difficile, pour la reconnaissance officielle de la déportation pour homosexualité.
En décembre 2005, nous avons reçu de l’ONAC 34 une fiche de renseignements à compléter (coordonnées, nombre d’adhérents, calendrier de nos manifestations en lien avec la déportation…). Cette semaine l’ONAC 34 vient de publier et de nous adresser son annuaire associatif du monde combattant dans lequel nous sommes référencés pour la première fois, au même titre que les autres associations et fondations qui oeuvrent pour que perdure le souvenir de la déportation.
Il s’agit là du couronnement de notre engagement au service d’une cause juste. Ce succès, nous le partageons volontiers avec toutes les associations LGBT locales, dont le soutien a été très réconfortant pendant les années difficiles. Ce succès, nous le dédions aussi aux dizaines de citoyens (LGBT et hétérosexuels) anonymes qui assistent chaque année à l'hommage complémentaire.
La prochaine étape devrait être notre invitation en Préfecture de l’Hérault à la réunion des associations avec les autorités pour fixer les modalités de la cérémonie montpelliéraine de la prochaine Journée Nationale du Souvenir de la Déportation qui aura lieu le dimanche 30 avril 2006.

Hussein Bourgi, le Président

 

23/02/06
  Après une tentative avortée à Marseillan (34) en juin 2004,
les premiers pacsés homosexuels de France se marient en Belgique ce vendredi 24 février

Après 20 ans de vie commune, le 18 novembre 1999, soit 3 jours après le vote de la loi relative au PACS, Dominique Adamski (51 ans) et Francis Dekens (59 ans) signaient le 1er PACS de France devant le Tribunal de Grande Instance de Lille.
En mars 2004, le couple originaire du Nord s’installe à Marseillan dans l’Hérault.
Lorsqu’en juin de la même année éclate la polémique sur le mariage homosexuel (avec la célébration de la première union gay par Noël Mamère, Maire de Bègles), Messieurs Adamski et Dekens demandent à William Méric (Maire PS de Marseillan) de les marier.
Après un accord de principe et la fixation de la date au samedi 19 juin 2004, ce dernier se ravise.
Au terme d’une parenthèse méridionale de deux ans, le couple est retourné dans le Nord, Dominique Adamski travaillant dans le Valenciennois.
A la recherche d’un logement, le couple opte très opportunément pour une maison à Mouscron, commune belge frontalière.
La loi belge sur le mariage homosexuel votée en 2003 ayant été récemment assouplie pour permettre aux étrangers de se marier au bout de 3 mois de résidence en Belgique, Dominique Adamski et Francis Dekens ont franchi le pas.
A défaut de pouvoir se marier devant un maire français, ces derniers passeront devant un bourgmestre belge le vendredi 24 février à 11h30.
La présence annoncée de nombreux médias français et étrangers apportera un éclairage particulier sur ce couple français qui s’expatrie pour bénéficier de droits que leur pays leur refuse.
Cette situation rappelle étrangement celle des femmes françaises qui pendant très longtemps se rendaient dans les pays frontaliers pour pratiquer une IVG.
Il est légitime de s’interroger s’il y a une fatalité politique pour que la France ait toujours un train de retard en matière sociétale.

Hussein Bourgi, le Président

21/02/06
  La droite améliore le PACS au forceps pour éluder le débat sur l’ouverture du mariage aux couples homosexuels

Ce mardi 21 février l’Assemblée Nationale a commencé à débattre, pendant 3 jours, d’un projet de loi gouvernemental sur les successions et les libéralités. Dans ce texte fourre-tout, le gouvernement a glissé quelques amendements visant à consolider les droits des pacsés contenus dans la loi du 15 novembre 1999.
Les améliorations prévues reprennent en partie les revendications que nous portons depuis 2001, soit 2 ans après l’entrée en vigueur, délai nécessaire pour réaliser un chiffrage réaliste du coût de cette réforme.
Bref ne boudons pas notre plaisir d’avoir eu raison si tôt … ou d’obtenir enfin gain de cause !
Les avancées prévues sont :
- L’inscription du PACS en marge de l’acte de naissance : le pacsé ne sera donc plus considéré comme un célibataire au regard de l’état civil. Cette absurdité est enfin sur le point de tomber.
- En cas de décès, le compagnon ou la compagne du défunt pourra bénéficier de l’attribution préférentielle du logement et y résider pendant un an. Le risque d’être évincé du logement commun s’éloigne … pendant un an.
- Le régime des biens par défaut devient celui de la séparation des biens.
Les améliorations non retenues par le gouvernement :
- La reconnaissance au conjoint survivant d’un droit d’habitation du logement commun illimité (et non plafonné à 1 ans comme prévu par la réforme gouvernementale).
- L’ouverture du droit à la pension de réversion.
- La possibilité pour les partenaires pacsés de se désigner comme héritiers réservataires.
- Aucune amélioration du Droit du travail à l’égard du partenaire pacsé n’est prévue.
- L’amélioration du sort administratif du conjoint étranger dans le cadre des couples binationaux. Sur ce point, l’avant projet de loi Sarkozy sur l’immigration est en recul total par rapport à l’existant.
Analyse :
Nous considérons que l’amélioration du PACS correspond à la nécessité de rendre plus efficace un dispositif juridique, mais elle n’enlève rien à la légitimité de la revendication du mariage homosexuel.
En effet, nous militons pour que les couples homos et hétéros bénéficient de la même liberté de choix pour leur vie commune, entre concubinage, PACS et mariage.
Aujourd’hui il est clair que la droite a pris le PACS en otage pour refuser la revendication du mariage homosexuel, ainsi la réforme proposée par le gouvernement est une arme dans l’opération « Tout sauf le mariage homosexuel ».
Mais cela n’enlève rien à notre détermination à porter cette dernière revendication dont la concrétisation est inéluctable.
Une commission d’experts (juristes, fiscalistes, notaires) a été mise sur pied par le Collectif contre l’homophobie. Elle est chargée de nous fournir, des exemples concrets, des arguments de fond, des propositions d’amendements législatifs et des éléments chiffrés. Ces propositions nous serviront pour les revendications que nous formulerons à l’occasion du débat de la prochaine loi de finances (décembre 2006) et lors de la campagne pour les prochaines élections nationales (2007).

Hussein Bourgi, le Président


20/02/06
  L’UMP Sciences Politiques Bordeaux amalgame homosexualité et pédophilie
Le Collectif contre l’homophobie envisage de déposer plainte

Ce lundi 20 février 2006, nous avons été informés par des citoyens bordelais que l’Association UMP Sciences Po. diffusait depuis le 8 février dans son journal et sur son blog militant ( http://jumpbordeaux.blogmilitant.com/ ) un article amalgamant homosexualité et pédophilie.
Dans l’article incriminé l’association s’oppose à l’adoption d’enfant(s) par un couple homosexuel, ce qui est parfaitement son droit.
Cependant il est scandaleux que dans son argumentaire cette organisation écrive et publie la phrase en gras ci-dessous:
…« Il est donc clair que les couples homosexuels ne peuvent prétendre à la parentalité au même titre que les couples hétérosexuels, puisqu’ils ne constituent pas un aussi bon cadre d’épanouissement pour l’enfant que le sont les couples hétérosexuels. Certes, dira-t-on, il existe des couples hétérosexuels instables, violents, et parfaitement incapables d’éduquer leur enfant, mais heureusement, les pouvoirs publics ont la capacité d’enlever les enfants de ces familles. Il faut d’abord raisonner en terme de meilleur possible, affirmer la primauté de ce modèle, puis proposer un modèle et le promouvoir, et ensuite l’aménager aux situations qui ne peuvent s’y conformer. Le rôle de la loi n’est pas de légaliser le social, car dans ce cas pourquoi ne pas légaliser la pédophilie, ça a toujours existé après tout ! »…
Mettre sur le même pied d'égalité l'homosexualité et la pédophilie revient à faire un amalgame abject : en effet l'homosexualité est une orientation sexuelle dépénalisée en France depuis 1982 alors que la pédophilie est un crime passible d’emprisonnement.
Nous sommes en droit d’attendre plus de discernement et plus de nuance de la part de jeunes gens avertis comme le sont des étudiants en Sciences Politiques.
De nombreux lecteurs ont fait part de leur malaise aux responsables de l’association qui n’en ont cure, persistent et signent.
La gravité de ces écrits alliée à la désinvolture des responsables de cette organisation nous conduisent à étudier la possibilité d’un dépôt de plainte.
Nous sommes en doit de nous interroger si ce nouveau dérapage homophobe n’est pas en lien avec la mansuétude de l’UMP à l’égard de Christian Vanneste, Député du Nord, récemment condamné pour ses propos homophobes.
Nous demandons solennellement à Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, de clarifier sans plus tarder la position de son parti face à ces nouvelles déclarations homophobes émanant de ses rangs.

Hussein Bourgi, le Président


06/02/06
  Les associations LGBT et de lutte contre le VIH reconnues par la Région Languedoc-Roussillon

Lors de la campagne pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon, la liste de gauche conduite par Georges Frêche avait organisé plusieurs réunions de travail avec les associations LGBT et de lutte contre le VIH.
L’ensemble des propositions et revendications émanant des acteurs associatifs et commerciaux avait fait l’objet d’une rencontre publique suivie d’un apéritif au Café de la Mer (Montpellier).
En 2005, les premières subventions aux associations de lutte contre le VIH furent votées.
Lors de la session du 3 février 2006, les élus ont voté la création de deux structures consultatives destinées aux jeunes de la région Languedoc-Roussillon.
- Création du CRJ (Conseil Régional des Jeunes)
Il s’agit d’un outil de démocratie participative ayant vocation à formuler des propositions sur tous les domaines de compétences de la Région afin d’améliorer le quotidien des jeunes, de formuler des vœux sur les questions de société d’actualité et d’intérêt général,d’être un outil d’évaluation des politiques du Conseil Régional.
Les membres du CRJ sont nommés par le Président de la Région pour une durée de deux ans renouvelables une fois. Ils ont entre 16 et 28 ans et sont mandatés par l’organisation à laquelle ils appartiennent. Chaque organisation sollicitée désigne un binôme homme/femme afin d’assurer la parité du CRJ.
Les membres du CRJ sont bénévoles, ils disposent d’une ligne budgétaire qui leur permet de proposer la mise en place d’actions et de projets. Le CRJ remet chaque année au Président de la Région un rapport présentant l’ensemble des observations portant sur l’année écoulée.
Parmi les organisations sollicitées, il a des syndicats (UNEF, Sud Etudiant, UNL, Jeunes CGT, Jeunes CFDT …), des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Léo Lagrange, Les Francas, la JOC, les MJC, les Foyers Ruraux …) et des associations thématiques (La Mutuelle des Etudiants, Montpellier contre la Violence, Animafac, Aides et Angel 34…).
- Création d’un Observatoire Régional de la Jeunesse
Il s’agit à la fois d’un centre de ressources et d’un outil de prospective. Il est composé de personnalités extérieures au Conseil Régional Languedoc-Roussillon qui exercent bénévolement leur fonction et qui disposent d’un budget de fonctionnement.
L’Observatoire Régional de la Jeunesse remet chaque année au président de la Région un rapport global présentant l’ensemble des observations portant sur l’année écoulée, ce document comportera des conclusions accompagnées de propositions concrètes et préconisations.
Parmi les membres qualifiées de l’Observatoire figurent : un(e) représentant(e) du Rectorat, de la Préfecture, de la DRAC, de la CAF, de la PJJ, de l’Observatoire Régional de la Santé, de l’APRA (Association des Professionnels de l’Animation)…
En 2006, le Conseil Régional souhaite s’attaquer à la lutte contre les discriminations, aussi le Collectif contre l’homophobie sera très prochainement auditionné par l’Observatoire Régional de la Jeunesse.
Nous nous réjouissons que les associations LGBT et de lutte contre le VIH soient enfin reconnues comme des acteurs à part entière par la Région Languedoc-Roussillon ; il nous appartient désormais de faire valoir notre expérience et notre expertise sur des sujets qui nous préoccupent.

Hussein Bourgi, le Président

06/02/06
  Proviseur de Mende : le Ministre de l'Education Nationale
transforme la révocation en suspension temporaire


Le 9 janvier 2006, un proviseur de lycée de Mende (48) était révoqué pour avoir diffusé sur son blog personnel, sous le pseudonyme de Garfieldd, des « images et écrits à caractère pornographique ».
Le proviseur ayant toujours formellement démenti ces accusations et ayant jugé cette sanction « infâmante », il avait introduit le 11 janvier 2006 un recours gracieux auprès de Gilles de Robien, Ministre de l’Education Nationale.
L’ampleur de la mobilisation en faveur de ce proviseur et la médiatisation croissante ont conduit le Ministre de l’Education Nationale à annoncer le 20 janvier 2006 qu’il « arrêterait prochainement une décision mieux proportionnée à la faute commise par ce fonctionnaire ».
Ce vendredi 3 février, le proviseur concerné a été reçu au Rectorart de l’Académie de Montpellier où la décision du ministre lui a été notifiée : la révocation est remplacée par une suspension d’une année assortie d’un sursis de 6 mois en raison de ses états de service.
Cette sanction prend effet à compter du 3 février, un poste lui sera attribué à compter du 4 août 2006.
Bonnes nouvelles :
- Le proviseur réintégre l’Education nationale.
- Le ministère a sans doute tenu compte de ses états de service et de la qualité de son dossier pour assortir sa décision d'un sursis de six mois.
Mauvaises nouvelles :
- La sanction reste malgrè tout très lourde.
- Le proviseur doit libérer son logement de fonction dans les prochains jours.
- Le proviseur ne perçoit plus de salaire pendant 6 mois.
La médiatisation de cette affaire avait provoqué une réelle mobilisation et l’affluence de milliers de témoignages de soutien face aux accusations abusives et mensongères et à la justice expéditive dont avait été victime ce proviseur.
Depuis 48h de nombreuses personnes nous ont fait part de leur écoeurement et de leur colère car la sanction reste malgrè tout très lourde. Même si nous partageons cette analyse, il nous appartient de respecter la volonté du principal concerné qui a indiqué qu’il « est à nouveau tenu par le devoir de réserve, qu’il ne fera pas de commentaire, et qu’il ne contestera pas cette sanction en justice ».
Aujourd’hui nous lançons un appel aux dons au profit de ce proviseur afin de l’aider financièrement.
Merci de libeller vos chèques à « Collectif contre l’homophobie / soutien M. C.» et de les adresser au : Collectif contre l’homophobie 9 rue Joachim Colbert 34000 Montpellier.

Hussein Bourgi, le Président

 

25/01/06
  La Mission Parlementaire sur la famille fait des propositions sans intérêt.

Après une année de travail, la Mission Parlementaire sur la famille rendra ce jeudi 26 janvier 2006 un rapport sans grand intérêt.
En effet, toutes les questions liées à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels et à l’adoption par des couples de même sexe ont été soigneusement occultées.
Celles et ceux qui espéraient la moindre avancée d’une mission parlementaire largement dominée par la droite en sont aujourd’hui pour leurs frais.
Toutes les repentances des responsables de l’UMP et de l’UDF sur leurs dérapages lors du vote du PACS, toutes les déclarations d’intention des leaders de ces partis sur leurs supposées modernité et ouverture sont définitivement balayées.
Aujourd’hui force est de constater que la droite française est la plus archaïque du Monde ; en effet, elle continue à défendre une vision traditionaliste du mariage qui ne correspond plus à la réalité.
Il demeure certes quelques rares exceptions à droite pour défendre des réformes sociétales mais elles ne constituent que les cache-sexe miséreux d’une droite réactionnaire.
Nicolas Sarkozy (Président de l’UMP) et François Bayrou (Président de l’UDF) sont politiquement comptables de la frilosité et du conservatisme de leurs troupes.
La campagne pour les élections présidentielles et législatives de 2007 est bel et bien lancée : bloc contre bloc, l’opposition sera frontale et la confrontation ferme.
Aux Français de juger et de voter !

Hussein Bourgi, le Président

 

25/01/06
  Jacques Godfrain, Député-Maire UMP de Millau (Aveyron)
présente des vœux contre l’ouverture du mariage aux couples homosexuels


Le 12 janvier 2006, le Collectif contre l’homophobie publiait un communiqué de presse en réponse à la liste de 171 parlementaires de droite (UDF et UMP) qui avaient formé le 10 janvier 2006 une «entente parlementaire pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli et de pouvoir s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère».
Notre communiqué de presse ayant été relayé par de nombreux médias généralistes et LGBT, nous avons reçu plusieurs témoignages de citoyens habitant Millau nous confirmant l’hostilité croissante de leur Député-Maire.
Ils nous ont fait parvenir un extrait du discours prononcé par l’édile lors de la présentation de ses vœux à la population le 14 janvier dernier.
Jacques Godfrain déclarait "Le deuxième lieu d'équilibre de notre société - après la commune -, c'est la famille. Les dérives auxquelles elle est confrontée jusque dans l'institution du mariage ou de la vie en communauté homme-femme sont de nature à rompre cette solidarité. Millau ne deviendra pas Bègles et le syndrome du strass et des paillettes ne sera pas le symbole des temps modernes".
De nombreux habitants de Millau (notamment des employés municipaux) ont été heurtés par ces propos qui montrent clairement une dérive droitière de leur Député-Maire.
Sollicités pour organiser un débat à Millau sur l’ouverture du mariage aux couples homosexuels et la reconnaissance de l’homoparentalité, nous lançons un appel à toutes les personnes de bonne volonté afin qu’elles nous aident sur le plan logistique (recherche de salle, diffusion de l’information…).

Hussein Bourgi, le Président

24/01/06
 

Christian Vanneste, député UMP du Nord, condamné pour des injures homophobes

Le député UMP Christian Vanneste a été condamné ce mardi 24 janvier 2006 à 3.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Lille (Nord) pour des injures homophobes.
Par ailleurs, trois associations de défense des droits des homosexuels se sont vues attribuer chacune 2.000 euros de dommages et intérêts.
1000 euros devront être également versés à chacune des trois associations plaignantes (le Syndicat national des entreprises gaies, Act-Up Paris et SOS Homophobie) au titre du remboursement des frais engagés.
Enfin, le tribunal correctionnel oblige le député à faire publier un extrait du jugement dans La Voix du Nord, L'Express et Le Monde.
Le 26 janvier 2005, près d'un mois après la promulgation de la loi réprimant les propos injurieux ou diffamatoires "en raison de l'orientation sexuelle", M. Vanneste avait notamment déclaré dans deux quotidiens nordistes que l'homosexualité était une "menace pour la survie de l'humanité", que le comportement homosexuel était inférieur au comportement hétérosexuel et que le comportement homosexuel était nuisible.
Le procureur de la République, qui avait requis la condamnation du député nordiste, avait requis l'application de la loi sans préciser de peine lors de l'audience qui s'était tenue le 13 décembre 2005 à Lille. "Il résulte de l'évidence que les propos de Christian Vanneste tombent sous le coup de la loi", avait déclaré le procureur avant de préciser que le parquet "n'offrira pas le spectacle affligeant de démontrer en quoi la hiérarchisation des pratiques sexuelles est une offense".
Christian Vanneste encourait jusqu'à six mois de prison et 22.500 euros d'amende
Le Collectif contre l’homophobie se réjouit de cette condamnation, qui constitue la première application de la loi du 30 décembre 2004, loi dont nous avions ardemment revendiqué le vote pendant de nombreuses années.
Cette loi sert désormais de garde-fou judiciaire à tous les dérapages et abus de langage dont nous avons longtemps été les victimes et témoins impuissants (notamment lors des débats sur le PACS).

Hussein Bourgi, le Président

 

20/01/06
  Raymond COUDERC et Jean-Jacques DELMAS sortent de la clandestinité

Le « Collectif des maires pour l’enfance » s’est crée en novembre 2004 pour s’opposer à l’ouverture du mariage pour les couples homosexuels et à la reconnaissance de l’homoparentalité.
Cela fait plusieurs mois que les responsables de ce collectif indiquaient avoir réuni des milliers de signatures de maires opposées à ces évolutions législatives.
Cependant ce collectif refusait de communiquer l’identité de ces édiles.
Cette stratégie de la clandestinité mettant en doute sa crédibilité, le « Collectif des maires pour l’enfance » vient de publier aujourd’hui la liste de 50 maires.
Pour la région Languedoc-Roussillon, Raymond COUDERC, Maire de Béziers (34) et Jean-Jacques Delmas, Maire de Mende (48) sont signataires de la pétition. Nous sommes ravis d’apprendre que cette pétition réunit moins de 30% des maires français (11.762 sur 36.000). Nous invitons Raymond Couderc et Jean-Jacques Delmas à accepter et assumer le débat public. Nous appelons les médias locaux à organiser et/ou de relayer ce débat de société.

Hussein Bourgi, le Président

 

20/01/06
 

Recours gracieux au ministre du proviseur révoqué.

La mobilisation et le soutien en faveur du proviseur lozérien révoqué ont porté leurs fruits !
Gilles de Robien, Ministre de l'Education Nationale, vient d'indiquer dans un communiqué de presse (ci-dessous) qu'il reverrait la sanction à la baisse.
Le Collectif contre l'homophobie prend acte de cette annonce ministérielle qui va dans le sens de l'apaisement que nous appelions de nos voeux.
Si toute faute mérite sanction, celle-ci doit être proportionnelle et juste.

Hussein Bourgi, le Président

communiqué de presse [20/01/06]
Recours gracieux au ministre du proviseur révoqué.
Un proviseur de lycée a été révoqué le 30 décembre 2005 après avis de la commission administrative paritaire nationale réunie en formation disciplinaire, en raison d'un manquement à ses obligations déontologiques.
Ce proviseur vient d'adresser un recours gracieux à Gilles de Robien, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Au vu de son dossier, le ministre arrêtera prochainement une décision mieux proportionnée à la faute commise par ce fonctionnaire.

 

19/01/06
 

Résolution (RC-B6-0025/2006) sur l’homophobie en Europe

Vous trouverez ici la résolution (RC-B6-0025/2006) sur l’homophobie en Europe votée par le Parlement Européen ce mercredi 18 janvier 2006. Cette résolution était portée par la gauche (sociaux démocrates, radicaux et communistes), les écologistes (Verts) et quelques démocrates chrétiens d’Europe du Nord. Le texte a rencontré l'approbation de 468 eurodéputés, l'opposition de 149 d'entre eux et 41 abstentions. Les principaux opposants ont été la droite polonaise et italienne.

Côté français : les 5 députés FN ont voté contre, 9 députés UMP sur 17 se sont opposés à ce texte (il s’agit de Jean-Pierre Audy, Marie-Hélène Descamps, Nicole Fontaine, Jean-Paul Gauzés, Ambroise Guellec, Alain Lamassoure, Tokia Saïfi, Margie Sudre et Ari Vatanen), 1 député UDF (Bernard Lehideux) s’est abstenu.
Pour la circonscription Sud-Ouest (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées) : sur 10 députés, 8 votes POUR (4 PS : Kader Arif, Françoise Castex, Robert Navarro et Béatrice Patrie, 2 UDF : Jean-Marie Cavada et Anne Laperrouze, 1 UMP : Christine de Veyrac, 1 VERT Gérard Onesta) ; 2 votes CONTRE (1 UMP : Alain Lamassoure, 1 FN : Jean-Claude Martinez).

Le Collectif contre l’homophobie se félicite de la philosophie, du contenu et de la portée de cette résolution.
Il appartient désormais à la Commission européenne dirigée par José Manuel Barroso de veiller au respect de cette résolution par les gouvernements des 25 Etats membres et les gouvernements des pays candidats.

Hussein Bourgi, le Président


18/01/06
 

Révocation d’un proviseur par le Ministère de l’Education Nationale

Les faits : Ce lundi 16 janvier 2006, le Ministère de l’Education Nationale a annoncé la révocation d’un proviseur de lycée de l’académie de Montpellier. Il est reproché à ce proviseur d’avoir diffusé sur son blog personnel « des photos et écrits à caractère pornographique ». Une commission paritaire nationale disciplinaire composée de 12 personnes s'est tenue le 9 décembre et a jugé que le chef d'établissement devait être révoqué, qualifiant notamment le journal intime de «pornographique et obscène». Les motivations retenues par le Ministère sont formellement contestées par le proviseur qui n’a absolument rien à se reprocher sur le plan pénal et qui juge cette « décision infâmante ». Son seul tort est peut-être d’avoir évoqué de façon caustique et parfois cruelle (mais ô combien réaliste !) son quotidien dans l’Education Nationale.

Sur le traitement médiatique : Cette information a fait l’objet de plusieurs dépêches AFP, reprises par de nombreux médias. Il est cependant à regretter que certains journalistes aient communiqué l’identité de ce proviseur. Cette précision n’apporte strictement aucun élément supplémentaire et décisif à l’information. Elle constitue d’une certaine façon une condamnation sociale alors même que la procédure administrative n’est pas arrivée à son terme. En agissant de la sorte, ces journalistes ont violé la vie privée ce cet homme, piétiné sa présomption d’innocence et bafoué son honneur. Le droit d’informer n’excuse pas toutes les dérives et tous les dérapages ; nous appelons solennellement certaines rédactions et certains journalistes au respect de leur déontologie professionnelle.

Sur le fond : Un recours gracieux a été introduit par la voie hiérarchique depuis le 11 janvier dernier. D’autres démarches administratives et judiciaires sont également en préparation : recours auprès de la commission supérieure de la fonction publique, recours contentieux devant le tribunal administratif. Depuis le début, le proviseur est soutenu efficacement par le Syndicat des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN) qui juge aussi la sanction particulièrement sévère. Depuis 48h, le Collectif contre l’homophobie de Montpellier est en contact avec ce proviseur afin de l’accompagner dans ses démarches.

Le soutien : De nombreux témoignages de solidarité, émanant d’élèves (actuels ou anciens), de parents d’élèves, d’enseignants, de collègues et de citoyens, affluent depuis 48h. Ces marques de sympathie réconfortent ce proviseur qui en remercie les auteurs.

Une pétition de soutien vient d’être initié par des internautes : http://new.petitiononline.com/Garf/petition.html

Hussein BOURGI, le président


13/01/06
 

Réaction à l'entente parlementaire pour la " défense du droit fondamental de l’enfant"

171 parlementaires de droite (UDF et UMP) ont formé le 10 janvier 2006 une « entente parlementaire pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli et de pouvoir s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère ».
En clair il s’agit d’un groupe opposé à la reconnaissance législative de l’homoparentalité en France.
En adoptant cette position hostile, ces parlementaires persistent dans une hypocrisie consistant à nier la réalité des 100 à 200.000 familles homoparentales françaises.
Ils prétendent vouloir défendre les intérêts des enfants mais veulent laisser plusieurs milliers d’entre eux naître et grandir dans une situation de vide juridique.
Nous ne sommes pas loin de la situation de marginalité sociale dans laquelle les parlementaires français ont laissé pendant très longtemps les enfants nés hors mariage.
Après la déclaration d’intention, il appartient désormais aux membres de cette entente de présenter leurs arguments.
Nous invitons les 7 parlementaires du Languedoc-Roussillon* et le parlementaire de l’Aveyron** qui ont rejoint cette entente à accepter et à assumer le débat de société que nous appelons de nos vœux depuis de nombreuses années. Nous ne doutons pas qu’ils relèveront le défi du débat contradictoire que nous leur proposons et qu’il appartiendra aux médias d’organiser et/ou de relayer.
C’est en nourrissant ce débat public jusqu’aux élections présidentielle et législatives de 2007 que nous permettrons aux Françaises et aux Français de se forger une opinion et de voter en connaissance de cause.

Hussein BOURGI, le président

* BLANC Jacques, sénateur de la Lozère ; BLANC Paul, sénateur des Pyrénées Orientales ; CUGNENC Paul-Henri, député de l’Hérault ; FRANCO Arlette, député des Pyrénées Orientales ; MACH Daniel, député des Pyrénées Orientales ; MOURRUT Etienne, député du Gard ; SAINT LEGER Francis, député de la Lozère.
** GODFRAIN Jacques, député de l’Aveyron.